3-Utilité du kirikaeshi ?
Et oui, il fallait oser ! Maintenant, c’est au tour de nos féminines de relever le défi. Bravo, Nadège pour ces quelques mots sur ce sujet si délicat. L’effort d’y penser, de plancher, de rédiger sont autant d’espoir de progression et de pouvoir partager le sens des choses que de faire vivre … le Dojo pessacais.

L’exercice consiste en un enchaînement ininterrompu de frappes men à gauche et à droite dans un déplacement okuri ashi en avant et en arrière.
La notion de rythme tout au long de l’exécution de l’exercice prédomine : lorsque le rythme est cadencé, l’exécution est correcte. Il faut écouter la musique des shinaï, un son sec et incisif à la fois. Se souligne également la notion et l’importance de l’harmonie.
Un rythme parfait est réalisé ensemble et en mesure avec son partenaire. Il s’agit d un échange construit à deux : on ressent une entraide d’une façon utile et vivante. Ces éléments sont perceptibles dans le rebond du sabre et la cadence dans l’exécution du kiri kaeshi.
Cette notion de rythme est soulignée par Miyamoto Musashi [note du webmaster : il n’a toujours pas pris sa licence à Pessac] : tantôt la Montagne, tantôt la Mer. Modifier son rythme permet de surprendre son adversaire et le kirikaeshi est en ce sens la base fondamentale du Kendo. Il reprend les 5 éléments du traité des 5 roues de Miyamoto Musashi à savoir :
- La Terre (tactique)
- L’Eau (pureté et adaptation)
- Le Feu (combats)
- Le Vent (autres tactiques=expérience)
- Le Vide (acquisition du geste naturellement)
Cet exercice dont l’exécution est validée en passage de grade jusqu’au 4eme Dan, a donc une importance fondamentale dans la pratique du Kendo.
Il existe également des variantes d’exécution afin de renforcer l’endurance et le contrôle du souffle. Dans ce cas, le rythme de frappes est accéléré et l’amplitude de l’arme est diminuée.